Michael Kohlhaas L’homme révolté

Seul en scène, G. Ponté, par la seule puissance du geste et de la parole, parvient à nous faire ressentir la révolte d’un homme face à l'injustice.

Jusqu'à sa trentième année, cet homme extraordinaire aurait pu passer pour le modèle du bon citoyen. En un mot, le monde aurait béni sa mémoire sans les circonstances qui l'amenèrent à pousser à l'excès une seule vertu, le sentiment de la justice, et en firent un brigand et un meurtrier.

Ils en parlent...

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Heinrich von Kleist, auteur dramatique et écrivain allemand du dix-neuvième siècle (mort en 1811) écrivit, notamment avec Goethe, des pièces qui ne rencontrèrent pas le public… Il mena une existence errante dans une Allemagnetoujours féodale, et connut beaucoup d’échec dans ses productions dramatiques (en particulier avec Le Prince de Hombourg). Ce qui ne l’empêcha pas de publier des nouvelles littéraires très intéressantes par leur modernité dont : La Marquise d’O et L’histoire de Michel Kohlhaas. Ce dernier est un maquignon du XVIe siècle qui se voit contraint de laisser deux pur-sang en gage pour traverser les terres d’un noble. Chevaux qu’il retrouvera trois semaines plus tard dans un piteux état. C’est le point de départ d’une révolte, la révolte de l’injustice, la révolte des petits, des travailleurs - comment ne pas penser à ce qui se passe de nos jours (mutatis mutandis) - face aux privilèges de l’aristocratie dans l’Allemagne du XVIe siècle. Gilbert Ponté, acteur et conteur, endosse le costume, le corps, la voix, l’attitude du révolté (et parfois des autres personnages). Sans aucun accessoire, sur un plateau nu, dans cette petite salle voutée si belle du théâtre Essaïon, celui qui a tout perdu va crier sa rage, son envie de justice dans tout le pays. C’est absolument magnifique, d’une très grande force. Cette histoire vous suit et on y pense souvent après la représentation. A voir très vite !  
C’est très simple, très prenant, très beau et très fort. JL Jeener. 
TT-La nouvelle de Kleist file au galop avec une clarté, une intelligence exceptionnelles. Sylviane Bernard-Gresh . 
Gilbert Ponté fait, à partir de ce texte, un spectacle de diseur, de conteur, de parleur. Avec les pierres de la cave de l’Essaïon comme seul décor, sans aucun accessoire, il fait claquer les phrases et le récit de l’auteur romantique…C’est surtout par sa voix (belle et forte) et par le souffle de son interprétation – près d’une heure et quart sans un temps mort, sans une respiration qui ressemblerait à un temps de repos – qu’il crée une impression de chevauchée, de cavalcade… Il y a du Spartacus, du Mandrin, du Mandela dans l’interprétation de Gilbert Ponté. C’est dire quelle force a ce moment tendu comme un arc et violent comme une canonnade.   Gilles Costaz
Seul en scène, G. Ponté, par la seule puissance du geste et de la parole, parvient à nous faire ressentir la révolte d’un homme face à l'injustice. Jusqu'à sa trentième année, cet homme extraordinaire aurait pu passer pour le modèle du bon citoyen. En un mot, le monde aurait béni sa mémoire sans les circonstances qui l'amenèrent à pousser à l'excès une seule vertu, le sentiment de la justice, et en firent un brigand et un meurtrier.
Au cœur du métier, Kleist a trouvé son interprète. Le spectateur en reste bouche bée avant d'applaudir.    
  • Les mercredis du 23 janvier au 8 mai 2019 à 19h45
  • Relâche le 3 avril
  • Genre : Tragi-comédie
  • Durée : 1h10
  • Tarif plein : 20 €
  • Tarif réduit * : 15 €
  • * pour les moins de 26 ans, étudiants, plus de 65 ans, habitants du 4ème arrondissement, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, associations et groupes de 10 personnes minimum, sur présentation d'un justificatif
  • Auteur : Heinrich von Kleist
  • Mise en scène : Gilbert Ponté
  • Distribution : Gilbert Ponté
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