Meurtre par omission, de Jean-Pierre Klein

Mort et amour, mort ou amour, bilan de vie, règlement de contentieux, retour d'enfance, tragique et humour, travail de deuil, humanité. « sobriété dans l'expression des émotions » « efficacité redoutable »« du théâtre comme on en voit rarement ». La pièce, selon les critiques, évoque Beaumarchais, Racine, Tchekhov, Bergman

 

Pariscope

La mise en scène de Philippe Adrien est d’une sobriété et d’une efficacité redoutable. Agathe Alexis, Anne de Broca et Nicole Estrabeau offrent une interprétation d’une belle homogénéité qui séduit indéniablement.  Dimitri Denorme

La terrasse

la mise en scène de Philippe Adrien évite le piège de l’emphase, des envolées dramatiques, pour privilégier une forme de pudeur, de sobriété dans l’expression des émotions. Agathe Alexis engendre quelques beaux moments d’intériorité et de densité dramatique, Anne de Broca quelques beaux moments de sincérité. Manuel Piolat Soleymat Accueil

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France 2

L'auteur de la pièce, Jean-Pierre Klein, psychiatre, s'est penché avec une grande humanité, un professionnalisme de chaque instant afin de traiter du sujet qui selon Henri Cavaillet, parlementaire de 64 ans, "remonte aux Présocratiques". "Un débat singulier" qui oppose deux choix: "la vie m'appartient, j'en dispose" ou bien "la vie m'a été donnée par Dieu, je dois la respecter jusqu'à ce que la sanction intervienne".
Avec une belle finesse, un art de la mise en situation parfait, l'auteur décrit la complexité des sentiments dans une même famille où ce geste particulier face à la mort a été commis et devra être recommencé différemment. 

Clémence et Christine avaient un rapport très différent avec leur sœur allongée sur le lit dans un appartement. La première était proche d'elle. Elle va lui parler à l'oreille, monte près d'elle dans le lit et la prend dans ses bras.  La seconde lui en veut de sa relation privilégiée avec son père souffrant et lui reproche de l'avoir aidé à disparaître.

(…)

L'histoire est remarquablement interprétée par les trois actrices, le rôle de Nicole Estrabeau, allongée sur le lit, étant un des plus subtils à dénouer. Philippe Adrien, que l'on trouve du côté de la mise en scène, a su rendre sa noblesse et sa tendresse à ces heures douloureuses, pleines de chagrins et d'émotions, de travail sur la mémoire et de réflexions intenses. Il a su donner une simplicité fraternelle et un climat serein à la gravité la plus ardue.

La façon dont il fait bouger le corps de Claire –torsions, redressements, chavirements- alors qu'elle est dans le coma- est fascinante.

Démonstration d'un cas clinique, d'une force substantielle, sur ce sujet de l'euthanasie, la pièce est à recommander vivement. Jean-Claude RONGERAS

  • 17 mai-19 juin 2011
  • mardi-samedi 19H45 et le dimanche 16H30
  • Tarif plein : 20 €
  • Tarif réduit * : 15 €
  • Auteur : Jean-Pierre Klein
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  • Mise en scène : Philippe Adrien
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  • Avec : Agathe Alexis, Anne de Broca (comédiennes), Nicole Estrabeau (danseuse)
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  • Durée : 1H10
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  • VIDEO 
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